Journal de bord du 19 au 25 juillet
Après quelques semaines hautes en émotion, ça y est, voici les derniers adieux et c’est enfin le départ! Nous avons été touchés par toutes ces personnes venues pour nous voir avant le départ vers cette grande aventure. Toutes ces personnes sont des gens qui comptent énormément pour nous et de les voir tous là pour nous, était réellement incroyable. Merci encore à tous ceux qui y étaient en personne ou en pensée! Maintenant l’aventure commence pour vrai.
Nous avons donc mis le cap, après notre départ de l’Anse St-Jean, vers Tadoussac ou un voilier ami, Total Freedom, nous attendait pour faire un bout de chemin ensemble. Quelques temps après notre départ, une surprise nous attendait, une visite de la famille Lalancette en zodiac; quelle surprise! Merci à tous pour cette attention qui nous a encore un fois vraiment touchée !! Dimanche soir aura été une soirée déchirante, Liam et Joshua comprennent bien qu’ils ne reverront pas la famille de ci-tôt et il trouve ça un peu difficile. Nous savons que notre choix de faire ce voyage les fera grandir et qu’ils l’apprécieront mais les voir ainsi nous déchire le cœur. Nous avons donc pris le temps de les laisser s’exprimer et de les réconforter.
Le lendemain, lundi le 20 juillet, nous nous étions entendus pour faire un bon de chemin avec Total Freedom vers l’Anse à l’orignal dans le parc du Bic. La nuit précédente avait été une nuit sans vent à Tadoussac, nous avons donc passé la nuit à tourner autour de notre ancre, poussé par le courant. En relevant le tout avec le guindeau, nous avons donc tournée autour de celle-ci. Nous étions à marée basse en début de montante. Ni moi ni Dom ne nous en sommes rendu compte mais le câblot de l’orin (voir la note en bas de page pour savoir qu’est-ce qu’un orin) s’est retrouvé dans l’hélice du moteur. Nous n’avions donc plus de moteur et nous n’étions plus ancrés non plus, sans possibilité de remettre l’ancre à l’eau puisque le câblot de l’orin était enroulé autour de l’hélice et toujours fixé à l’ancre… Sous la petite poussée que le guindeau nous avait donné, nous nous sommes retrouvés le bout de la quille appuyée sur la plage… Fâcheuse position, nous avons donc fait ni un ni deux et Ivanca a fait un PanPan à la radio. Après analyse de la situation : nous avions uniquement besoin d’un court remorquage pour pouvoir remettre l’ancre à l’eau puisque nous avions réussi, pendant l’attente, a coupé le câblot de l’orin. Après quelques discussions, la garde côtière a accepté de faire différent de leur protocole et de nous remorquer par l’arrière. Notre préoccupation principale était surtout de ne pas briser le bateau. C’aurait été une très triste nouvelle. Ensuite nous avons eu la chance inouïe de plongée dans les eaux chaudes de Tadoussac… Pour ceux qui connaissent le coin, on est bien loin de la température confortable des mers du sud! Ivanca a plongé la première. Aucun doute, le câblot était bien entouré autour de l’hélice. Une idée a muri en repensant à notre instructeur de plongé, Ivanca a donc pris son courage à deux mains pour plonger sous le bateau entre l’hélice et le safran afin d’y passer une amarre sur lequel nous pouvions nous tenir pour couper le câblot. Après cette plongée, Dominic a pris le relais : confirmation que l’eau était froide. Son souffle est difficile à trouver une fois à l’eau. Après quelques plongées, ça y est, notre hélice est de nouveau libre. Une fois l’ancre remontée, nous faisons quelques tests d’avant et d’arrière afin de s’assurer que rien n’est brisé. Ça fonctionne à merveille! Nous voilà donc reparti 1h30 plus tard que prévu et l’orin en moins, direction l’Anse à l’orignal!
Nous avons eu droit à une belle navigation rapide et sans histoire. Nous nous sommes reposés pour repartir tôt le lendemain en direction de Havre Colombier toujours avec les amis de Total Freedom. Une belle petite après-midi à la plage pour les enfants pour ensuite se reposer. Le Sud-Ouest étant encore prévu le lendemain, nous avions comme idée de repartir tôt afin de se diriger vers l’Anse St-Pancrace. Une superbe navigation encore cette fois presque entièrement sous spi, ça avance drôlement bien. Saint-Pancrace aura eu le même effet qu’à l’habitude sur nous, une fois arrivée là, nous n’avons plus envie d’en repartir !! Nous y aurons passé trois nuits, ou nous avons retrouvé plusieurs voiliers de l’Anse et nous en avons bien profité. Nos journées ont été partagées entre la baignade dans la chute, randonnées pédestres, tournée en planche à pagaie ou kayak et discussion avec les amis.
Le premier chapitre de l’aventure maintenant complété. Nous en retiendrons qu’un orin c’est bien mais il faut savoir en tout temps où il se trouve lors des manœuvres à moteur pour sortir d’un ancrage. C’est le métier qui entre !!
Petit lexique :
Orin : Cordage fixé à une petite bouée qu’on installe sur l’ancre avec juste assez de câblot pour que la bouée flotte au-dessus de l’ancre, marquant ainsi ça position. Celle-ci permet 2 choses, identifié le lieu de l’ancre et ainsi éviter qu’un autre bateau s’ancre juste au-dessus et surtout, permettre de relever l’ancre dans les cas où celle-ci serait coincé au fond. Comme les eaux sont froides et les ancrages profonds sur le Fleuve.
Pour plus d'informations sur le bateau ami Total Freedom, vous pouvez consulter leur blog à l'adresse suivante:https://svtotalfreedom.blogspot.com/
PS: Nous sommes maintenant à Gaspé en préparation pour la traversée au Iles! Petit délais dans la publication. Nous nous améliorerons pour les prochains!
Vous lire nous fait voyager avec vous! Bonne traversée aux Iles!
RépondreEffacerDave
Pour les orins emmèlés dans l'hélice, au prochain carénage, investissez dans un coupe-orin sur arbre... Environ 300$ et ca va vous sauver de quelques situations désagréables, surtout avec des engins de pêche. Anecdote: je me suis pris l'orin dans l'hélice dans la bien nommée Alligator River aux Etats-Unis, stressant... à éviter!
RépondreEffacerJe vous souhaite plein de belles aventures et j'ai hâte d'en lire plus!
Mathieu (le frère d'Isabelle Jean)